Uac : l’Upmb outille les étudiants de l’Enstic sur les Violences Basées sur le Genre

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L’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) a tenu une séance de sensibilisation sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) pour les étudiants en journalisme ce mardi 27 février 2024 à l’université d’Abomey-calavi. Ladite séance déroulée par les experts des questions sur le genre a permis aux étudiants de l’École nationale des sciences et techniques de l’information et de la communication de mieux comprendre les différentes formes de violences qui s’observent dans la sociétés, ses manifestations, ses conséquences sur les victimes et les précautions à prendre afin d’éviter d’en être victime.

‹‹ Causerie débats sur les VGB dans les écoles et centres de formation en journalisme ». C’est le thème qui a servi de base de discussion entre les experts des questions sur les Violences Basées sur le Genre et les étudiants de l’Enstic dans l’amphithéâtre Etisalat de l’Uac dans la matinée de ce mardi 28 février 2024. Dénommée  » Initiative Médias sans Violences Basées sur le Genre  », ce projet porté par la présidente de l’Upmb, Zakiath Latoundji et son équipe, vise à sensibiliser les jeunes étudiants en journalisme sur les questions liées aux harcèlements sexuels afin de mieux les armer à une vie professionnelle réussie. ‹‹ C’est nous préparer et nous fait savoir que le harcèlement et les violences sont partout et pas seulement dans les médias. Il faut qu’on puisse reconnaître les signes qui annoncent ces actes de violences et qu’on sache également comment être des acteurs de lutte contre ces violences », fait-elle savoir.

Au cours des échanges interactifs animés par la psychologue clinicienne, Amélie Akplogan et le juriste spécialiste des VBG, Giscard Gbaguidi, les participants ont été aguerris sur les manifestations des violences basées sur le genre particulièrement sur le harcèlement sexuel qui est un phénomène omniprésent dans la société.

Les étudiants de l’Enestic

Pour Giscard Ggaguidi, il existe au moins trois formes de manifestations de harcèlement sexuel à savoir : la forme verbale(les paroles, les textos), la forme non verbale(les gestes, l’habillement) et la forme physique(les attouchements). A l’en croire, quand ces formes de violences commencent à se manifester, il faut prendre conscience pour ne pas succomber.

Par ailleurs, le harcèlement sexuel a des conséquences sur la victime. Selon la Psychologue Clinicienne Amélie Akplogan, ‹‹ le harcèlement sexuel entraîne l’abandon des études ou la perte de son emploi. Au plan psychologique on peut avoir l’insomnie, l’oubli, les troubles alimentaires ou encore l’arrêt brusque de ses menstrues» a-t-elle expliqué.

Les deux experts avant de finir leur communication ont donné quelques conseils à suivre aux étudiants en guise de prévention ou au cas où ils seraient face aux manifestations du harcèlement sexuel ou moral. ‹‹ Il faudrait que les étudiants s’aident mutuellement pour sortir du piège des violences basées sur le genre » exhorte Amélie Akplogan. ‹‹ Lorsque vous êtes en situation de victime du harcèlement sexuel ou moral, il faut en parler avec un proche en qui on a confiance » a ajouté le juriste spécialiste des VBG avant d’inviter la couche estudiantine à adopter ‹‹ un style vestimentaire qui n’attire pas le regard pour prévenir les cas de harcèlement.»

Cette causerie débat a connu la présence effective du Professeur Ferdinand Kpohoue, Directeur de l’Enstic et de son adjoint qui n’ont pas manqué d’apporter leur contribution à cette séance d’information et de sensibilisation à l’endroit des étudiants.

Pour le Pr Raphaël Yebou, Directeur Adjoint de l’Enstic, l’éducation et la responsabilité doivent être au premier plan pour lutter contre les violences basées sur le genre. ‹‹ Nous avons des solutions chez nous parce que pour l’africain, la première richesse, c’est l’homme. Et il faut apprendre aux jeunes pourquoi il est interdit d’exercer de la violence sur la femme. Le corps de la femme est sacré. Et c’est tout un processus d’éducation pour apprendre aux jeunes que le corps de la femme est sacré », a souligné l’enseignant universitaire.

Au terme de cette séance, les participants se sont quittés sur un sentiment de satisfaction et ont souhaité se retrouver prochainement dans une autre session pour aborder d’autres aspects des violences basées sur le genre.

Jérôme Winceslas KAKPO

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