Bénin : Boni Yayi dit niet à la révision de la Constitution

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Est-ce possible que le Bénin bascule dans un chaos si la Constitution n’est pas révisée avant les élections générales de 2026 ? À cette question, Boni Yayi, répond par la négation. «Il n’y a aucun péril à maintenir en l’état la constitution», clame l’ancien chef de l’État.

Dans un message publié ce mercredi 31janvier 2024, sur sa page officielle Facebook, l’ancien chef d’État, a démontré de A à Z, le piège constant qui guette le Bénin si éventuellement, la constitution était révisée avant la fin du mandat de son successeur, Patrice Talon.

Et c’est dans une série de questions rhétoriques que le président du parti d’opposition « Les Démocrates », a fait son procès contre le supposé projet de révision de la constitution en cours et qui fait couler assez d’encre et de salive.

En effet, pour l’ancien président Boni Yayi, il n’est pas question de toucher à la Constitution si tant est qu’il n’y a pas un problème pressant à résoudre. Lequel problème entraverait l’effectivité des élections générales de 2026. Et à l’en croire, à la date de l’introduction au parlement de loi portant révision de la constitution, «Aucun diagnostic n’a conduit à constater le problème et en conséquence, à proposer une modification de la constitution.»

Pour ce faire, le porte flambeau du parti Les Démocrates a dénoncé que «Cette révision est un piège potentiel dans lequel il convient de ne pas tomber pour ne pas replonger le Bénin dans l’incertitude et la crise», avant d’ajouter que «Le projet introduit par la mouvance présidentielle est un attrape-nigaud, une boîte de Pandore d’où pourraient s’échapper plusieurs malheurs».

Cependant si l’ancien chef d’État n’est pas favorable à une révision de la Constitution, il est d’accord pour que le code électoral soit retouché. Revenant sur la question principale qui fonde cette révision constitutionnelle au Bénin, le président des démocrates déclare : «On n’a pas besoin de modifier la constitution pour respecter la décision DCC 24-001 du 4 janvier 2024. Il suffirait d’agir sur les délais, dans le code électoral pour permettre aux députés et aux maires actuels d’assurer le parrainage des candidats à la présidentielle de 2026.»

En conséquence, «Que ce soit bien clair, si on ne révise pas la constitution, on est sûr qu’en 2026, le mandat du Président prendra bien fin et qu’il quittera le pouvoir. Si on ne révise pas la constitution, on est également en sécurité par rapport à la Cour qui ne pourra pas prétexter de la révision pour relancer la polémique sur la création d’une nouvelle République ou sur une éventuelle candidature du Président Talon. Ne pas réviser, c’est ne prendre aucun risque avec Patrice Talon», a insisté Boni Yayi dans son message.

Ignace TOSSOU

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