Accroissement des cas de vol dans les environs du campus : Effrayante série de victimes; renforcement de la sécurité, le palliatif indispensable

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Les cas de vol d’articles d’étudiants à savoir les téléphones portables, ordinateurs, et autres infrastructures de première nécessité deviennent davantage fréquents ces derniers jours notamment courants ce mois d’avril 2024. Face à ces mauvaises habitudes des malfrats qui rendent les étudiants malheureux et compromettent leur quiétude, le renforcement de la sécurité peut s’avérer plus palliatif pour endiguer le mal.

Ils avaient semblé se tapir. Mais ils sont revenus avec passion et fougue. Il s’agit en effet des malfrats. Des experts dans l’art de poser des embuscades ont fait leur grand retour et leurs actes parlent et montent au galop. En ce mois d’avril 2024, plusieurs cas de vol ont été enregistrés dans les encablures de l’Uac. Toujours frais dans la mémoire, le vendredi 12 avril dernier, un étudiant en Licence 2 de Philosophie à la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs) de l’Uac, résident à Carrefour IITA a été victime d’un braquage à mains armées en plein midi. A l’arrivée son téléphone android ‘’Infinix note 10’’ a été emporté par des individus non identifiés. Heureusement qu’ils ne l’ont pas ôté la vie avec leur couteau bien aiguisé. Les étudiants résidents dans le village universitaire baptisé Zogbadjè, n’échappent pas non plus à la loi de la terreur imposée par ces individus sur lesquels l’éducation n’a aucune emprise, décidés à troubler la quiétude de ces paisibles étudiants. Courant cette année 2024 et précisément au cours du mois dernier, avril, dans ce quartier des étudiants, les théâtres d’opérations privilégiés des délinquants qui agissent le plus souvent en plein jour a pris de l’ampleur. Les malfaiteurs n’ont pas trouvé mieux que d’emporter soit par braquage à mains armées ou par irruption dans les maisons, les téléphones et ordinateurs pour démontrer qu’ils n’ont aucune déférence pour la sensibilité de l’étudiant. Ce fait, loin d’être anodin est le signe que l’insécurité est en train de crever le plafond de l’impossible. En effet, les derniers cas spectaculaires en date remontent au lundi 15 avril 2024 où une étudiante de la Faculté des sciences et techniques (Fast) après quelques exercices décide d’aller acheter à manger, mais en moins de 10 minutes, son téléphone a été piqué. Un autre étudiant de la Fashs sur le chemin de retour à la maison en partance du campus a été braqué et dépouillé de son téléphone et autres biens matériels. Ce phénomène intermittent prend des proportions angoissantes. S‘il arrive que du fait d’une agression armée, un étudiant en arrive à voir ses articles de première nécessité volés en éclat, c’est à la fois le moral et les résultats de fin d’année qui seront affectés. Déjà qu’il relève d’un exploit aujourd’hui de trouver de quoi manger à sa faim. Raison de plus de décréter l’urgence de renforcer la sécurité de ces étudiants hors campus, des personnes et des biens.

La question de la sécurité !

La police à elle seule, il est vrai, malgré sa bonne volonté ne peut plus contenir cette vague d’insécurité. Avec le concours de la modernité, les moyens employés par ces fautifs sont de plus en plus sophistiqués. C’est bien de réagir après le passage des voleurs. Mais c’est encore mieux, si la police parvient à anticiper sur les forfaits et déjoue les plans d’attaque. Même s’il est vrai que ce n’est pas une mince affaire que d’avoir une longueur d’avance sur les individus qui ont choisi de déposséder leurs concitoyens de leurs biens, il ne faut perdre de vue qu’à l’audace virile des malfrats, il faut opposer une riposte à la hauteur de l’affront. Mieux, au-delà de multiplier les sorties jours et nuits, le renseignement semble garantit aux forces de l’ordre toute une efficacité. Et quand la discipline et le sérieux y sont, le repérage des malfrats se fera et la quiétude des populations serait assurée. Autre chose, il ne suffit pas de chanter que la sécurité est une affaire de tous, il faut sérieusement le traduire dans les actes. En gros, l’heure est grave et le dernier recours à la portée, c’est une solidarité agissante pour les contrer. Au nom des téléphones volés, avec plus de dynamisme et l’inspiration divine, ‘’osons’’ la vraie sécurité de proximité. Et pour la quiétude des étudiants, de chacun et de tous, il est temps que ça change. Somme toute, le rectorat peut penser à nouer un partenariat avec la mairie d’Abomey-Calavi afin que les forces de l’ordre soient davantage présentes dans les encablures du campus. Ce faisant, c’est la quiétude des étudiants qui sera ainsi assurée.

Mahussé Barnabé AÏSSI, in Parution 228

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