Cyrille A. est un étudiant en 2e année de Philosophie à la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs) de l’Université d’Abomey-Calavi. Hier, vendredi 12 avril 2024, il a été victime d’un braquage à mains armées par des individus jusque-là non identifiés. La scène s’est déroulée en moins de 10 minutes soit de 12h10 à 12h20. Après l’opération, tout émotif, il n’a pas pu garder sa langue pour narrer les faits.
Voici sa version des faits !
« Je suis sorti de la maison (Carrefour Iita) pour aller à une séance d’étude à Zogbadjè. A seulement quelques minutes du campus, j’ai aperçu deux gars : l’un en maillot jaune (conducteur de taxi-moto) et l’autre en culotte. Ce dernier m’a interpellé pour lui venir en aide dans la négociation de prix de taxi-moto entre le soi-disant zemidjan et lui. Il m’a dit qu’il allait à Kpota. Le zém a dit qu’il lui fallait débourser 300 f CFA. J’ai donc proposé au zém de lui prendre 250 f. Aussitôt, il s’est retourné contre moi couteaux en main. C’est alors qu’un troisième, sorti d’où je ne sais pas est venue prendre mon sac, l’a fouillé et a pris mon téléphone portable android de marque Infinix note 10. Suite à ça, ils m’ont interdit de regarder derrière. Je me suis donc retourné chez-moi bredouille ».
Il faut noter que cet endroit a été déjà dans un passé récent le témoin d’un viol où une étudiante du retour des cours est tombée dans les mains des « apôtres de malfaiteurs ». Aussi, un autre s’est vu dépouiller de ses articles et maltraité sauvagement.
En gros, l’heure est grave. Ces malfrats n’ont plus peur de rien et font preuve d’une curiosité grandiose. Le dernier recours qui semble être à la portée, c’est une solidarité agissante pour les contrer. Et pour la quiétude de l’étudiant béninois et de tous, il est temps que cette situation change !
Mahussé Barnabé AÏSSI