S’il y a un problème que rencontrent les étudiants en résidences universitaires, c’est bien le manque d’eau et d’électricité. Une situation décriée tous les ans mais qui semble ne pas trouver une solution une fois pour toute.
Coupure d’électricité et d’eau intempestive dans les bâtiments du Cous-ac notamment dans les résidences universitaires. Cette situation générationnelle laisse sans ambages les étudiants en lambeau. La dernière fois en date remonte au lundi 04 mars dernier où les étudiants, 3 semaines durant n’ont ni eau ni électricité ont pris d’assaut le hall du bâtiment cous-ac pour se faire entendre. Une situation, expliquent-ils survenue suite à un incendie. Ce n’est donc qu’après cette manifestation que le problème ne soit réglé. Il suffit donc qu’une situation intervienne et qu’ils se manifestent pour que le Cous-ac procède à quelques réparations ponctuelles pour se donner bonne conscience. Une méthode qui, visiblement ne profite pas aux concernés. Pourquoi ne pas régler le problème une fois pour de bon ? Le cycle infernal des pannes récurrentes semble être alimenté par plusieurs facteurs interconnectés. Tout d’abord, les infrastructures elles-mêmes sont vieillissantes et n’ont pas bénéficié d’une maintenance et d’une modernisation adéquate plusieurs années en arrière. Cette négligence est sans doute à l’origine de ces défaillances fréquentes qui perturbent la vie quotidienne des étudiants principalement et peut-être du personnel administratif. De plus, le manque de planification à long terme et de vision stratégique contribue à perpétuer cette situation. Les réparations ponctuelles sont souvent réalisées de manière réactive, sans une analyse approfondie des causes sous-jacentes des pannes. Cela se traduit par des solutions temporaires qui ne font que repousser le problème sans le résoudre définitivement. Un autre aspect crucial est le financement insuffisant alloué à l’entretien des infrastructures. Les budgets limités peuvent entraver la mise en œuvre de projets de rénovation et de modernisation à grande échelle, laissant les établissements universitaires dans un état de délabrement constant. Et comme le disait l’autre, à chaque problème, une solution, pour sortir de ce cercle vicieux, il est impératif d’adopter une approche holistique et proactive. Tout d’abord, une évaluation approfondie de l’état des infrastructures doit être menée pour identifier les lacunes et les besoins réels en réparation et en modernisation. Ensuite, des plans d’action à long terme doivent être élaborés, intégrant des stratégies de maintenance préventive et des investissements dans des équipements durables et performants. De plus, un renforcement des mécanismes de suivi et d’évaluation est nécessaire pour garantir l’efficacité des interventions et prévenir les défaillances futures. Cela implique également une gestion transparente et responsable des ressources financières allouées à l’entretien des infrastructures. Enfin, il est essentiel d’impliquer toutes les parties prenantes, y compris les étudiants, le personnel administratif, les autorités universitaires et les experts du secteur, dans un dialogue constructif visant à trouver des solutions durables et à assurer un environnement propice à l’apprentissage des jeunes qui constituent l’avenir de ce pays. La caducité persistante des infrastructures d’eau et d’électricité à l’Université d’Abomey-Calavi nécessite une approche proactive et intégrée pour rompre avec le cycle des réparations ponctuelles et assurer un fonctionnement optimal des bâtiments universitaires. Il est temps d’investir dans l’avenir en mettant en place des stratégies de modernisation et de maintenance efficaces, afin de garantir un environnement sûr et propice à l’épanouissement académique de tous les étudiants chanceux de bénéficier d’une résidence universitaire.
Winceslas KAKPO, in Parution 227