Bientôt, des milliers d’étudiants rigoureusement inscrits à l’Uac seront aux urnes pour révéler les organisations estudiantines les plus représentatives de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Sans doute, c’est une compétition âpre qui s’annonce entre la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) et l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Et à quelques jours des joutes électorales, un silence radio s’observe tant dans le rang des autorités que dans le rang des organisations en lice.
C’est un silence qui certainement en dit long ! Pour le prochain scrutin des organisations les plus représentatives, un silence radio s’observe sur le terrain au sein des organisations estudiantines en lice à savoir la Fneb, l’Uneb et l’Unseb et même au niveau des autorités. En vrai, et pour tout observateur de la vie estudiantine de l’Uac, jusque-là, aucune rencontre officielle ne gagne le terrain. Bien évidemment pour échanger avec les électeurs, les étudiants formellement inscrits dans la plus grande université du Bénin. Mieux, le même silence est observé au niveau des autorités compétentes devant conduire le processus électoral. Un silence qui, pour un étudiant lambda est signe de réflexion. Justement sur ce côté, il faut nourrir les réflexions pour savoir concrètement si l’organisation de ces élections qui seront bientôt à la 3e édition tiennent la promesse des fleurs.
Réalité oblige, même si, ces élections vont permettre aux étudiants de l’Uac de désigner l’organisation estudiantine capable de mieux porter leurs voix, est-ce qu’avec ces deux éditions l’étudiant lambda a eu gain de cause ? Lesquelles élections sont nées conformément au décret 2017-485 du 02 octobre 2017 qui définit les modalités de collaboration des organisations estudiantines avec l’Etat et les autorités des Universités nationales. Et pour réussir à porter la voix des milliers étudiants inscrits, il faut pouvoir recueillir au moins 30 % des suffrages.
La Fneb manifestement en pole position
Des appétits s’expriment quand bien même le silence gagne le terrain quant aux élections prochaines. Laquelle des organisations estudiantines pour venir en tête de peloton après les élections prochaines ? Une analyse réaliste, sans compromis, tend tout de suite, accorder les meilleures statistiques à la Fneb vis-à-vis des autres organisations en lice. Et donc dans les ratés de ses pairs, la Fneb a notoirement les bons pronostics. Aussi, les bilans des actions plus ou moins radieux faits par les bureaux défunts de la Fneb, avec des résultats plus ou moins probants et qui laissent peu d’étudiants insensibles, peut profiter à la Fneb. Mieux, il est admis aujourd’hui qu’un sérieux se fait au sein de la doyenne des organisations notamment au niveau du renouvellement des bureaux, même si parfois, un retard s’observe. De bonnes raisons qui diront certainement aux électeurs de lui donner davantage de chances pour la préservation des acquis. Ainsi donc, face aux vides laissés par ses concurrents, il serait difficile pour les deux autres organisations en lice de rattraper le train Fneb avant les consultations électorales prochaines. De mémoire d’homme, il y a environ trois ans, la Fneb prenait le peloton de tête à l’issue des élections qui ont eu lieu le 30 juillet 2021. Subséquemment, elle n’est pas prête à céder sa place. Marius Tchomakou, nouveau président de la doyenne des organisations estudiantine l’a clairement martelé dès la prise de sa fonction. « Le plus grand défi de notre mandature est de maintenir le cap. Nous ferons tout pour gagner ces élections qui s’annoncent. Nous n’avons pas droit à l’erreur », confiait-il. Logiquement, à l’issue de ces élections des organisations les plus représentatives, qui jusque-là, la date n’est encore dévoilée, il est probable de revoir la Fneb en pole position. Peut-être que l’Uneb ou l’Unseb peut prendre la première place en 2027. Sinon, 2024 parait pilé déjà apparemment. Tant mieux pour les yeux faits pour observer.
Concurrence étriquée sur la ligne de départ entre l’Uneb et l’Unseb
Elles sont toutes les deux, organisation estudiantine de l’Uac et donc prendront part aux élections organisées à leur endroit. Mais pour ces élections qui s’annoncent, elles semblent, sans le vouloir, être sur la même ligne de départ. Si les choses restent en l’état jusqu’à la publication de la date officielle des élections, il est clair que les électeurs auront véritablement la possibilité de choisir entre la peste et le choléra si leur choix se limitait à ces deux organisations. Car, bientôt deux ans pour certains et deux bureaux pour une seule organisation pour d’autres… Sans vouloir aligner les organisations, il parait clair pour les analyseurs de la vie estudiantine de l’Uac que toutes ne partent point à la conquête du perchoir, édition 2024 avec les mêmes possibilités. Du côté de l’Unseb, première organisation a bénéficié des lucres d’être plus représentative depuis l’avènement de cette formule, qu’aujourd’hui détient le privilège d’outsider, c’est plutôt l’Uneb qui fait office d’épouvantail. En tout cas, autant donner sa langue au chat quant à leur capacité à remplir les vraies conditions.
Le tour de l’Uneb en 2024 ?
Est-ce vraiment le tour pour l’Uneb de remporter les prochaines élections ? Il est connu de tous qu’elle est la seule organisation à ne pas être plus représentative jusque-là. Ses autres concurrents l’ont été déjà, au moins une fois. Loin de penser que c’est une affaire de rotation, il est judicieux de dire que c’est une question de sérieux, de volonté, de dynamisme et plus encore. L’Uneb, à l’heure actuelle, est dans un vide juridique et semble terni elle-même sa propre image. Si Lionel Hounwanou expliquait, il y a quelques mois que l’organisation est en déficit de ressources humaines, et avec ça, nourrit l’ambition de gagner les élections, autant croiser les mains et observer. L’Uneb compte quand-même prendre ses adversaires en tenailles dans les urnes et empoigner cette fois-ci la revanche. Si donc, la date du scrutin est connue et que toutes les trois organisations estudiantines valident leur ticket pour y prendre part, en l’état actuel, chaque électeur pourra se faire une idée claire et précise de ce vaut chacune de ces organisations en lice.
La plupart des entités de formation ayant déjà fini les cours, par endroits, les étudiants ont été déjà évalués et n’attendent que les résultats des examens. Dans ce mélimélo, autant se taire et opter aussi pour le silence. Comme l’adage exige de ne pas sous-estimer quelqu’un, alors, gare aux convictions ! Que la démocratie triomphe à l’Uac en fin de compte.
Mahussé Barnabé AÏSSI