Un point d’honneur mis sur les opportunités de l’IA
L’université d’Abomey-Calavi a effectué sa rentrée solennelle pour le compte de l’année académique 2024-2025, hier, mercredi neuf octobre 2024. La cérémonie a eu lieu dans l’enceinte de l’amphithéâtre Idriss Deby Itno a rassemblé l’équipe rectorale, le corps enseignant, les membres de l’administration, les étudiants et bien d’autres.
La rentrée académique 2024-2025 a été officiellement lancée. Le Professeur Felicien Avlessi, recteur de l’Uac et son équipe se sont retrouvés, hier dans l’amphithéâtre Idriss Déby Itno pour sacrifier, une fois de plus à la tradition. A l’occasion, les parties prenantes ont levés le voile sur leurs différents points que devront prendre en compte l’exécutif de la plus grande université.

Ainsi, au nom des étudiants, le président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), a déballé les axes clés à considérer. Selon Marius Tchomakou, il faut opter pou la participation active à l’édification d’une société future, meilleure que celle d’hier et d’aujourd’hui.

Pour lui, « la rénovation et l’équipement des amphithéâtres, la construction de nouveaux amphithéâtres modernes afin de faciliter le déroulement des activités académiques. La programmation des soutenances à tant pour les étudiants en fin de formations », sont entre autres attentes des étudiants de l’Uac.
Le personnel enseignant…
Du côté des enseignants, Dr Gabin Tchaou a évoqué les difficultés qui entravent la mission pédagogique des enseignants : le gel du recrutement d’enseignants au profit des universités publiques, l’insuffisance des infrastructures (salles de cours, bureaux, laboratoires spécialisés de langue et de pratiques), les coupures d’électricité, les problèmes de paiement à bonne date des heures supplémentaires, primes de publication et frais de participation aux jurys de soutenance de thèses et aux comités de points de thèses.

Et pour répondre à toutes ces préoccupations, le Recteur Félicien Avlessi déclare : « les problèmes dont les solutions se trouvent à l’Université sont résolus entièrement » . A l’en croire, certaines attentes des étudiants sont déjà prises en compte. Il a également indiqué que des démarches ont été entreprises pour une résolution des problématiques dépassant le champ d’intervention du rectorat. Il a également mis l’accent sur la politique de protection institutionnelle d’Abomey-Calavi et a invité à la prévention ou le traitement de toutes formes de violences, d’abus, de négligence et d’exploitation envers les jeunes et les adultes. A cela s’ajoute, la digitalisation et la matérialisation qui sont les thèmes autour desquels la réforme sur lesquelles cette année universitaire tournera.
L’introduction de l’Intelligence Artificielle dans l’éducation…
L’éminent Professeur d’informatique et intelligence artificielle à l’Université d’Abomey-Calavi a insisté sur les opportunités de l’IA dans le système éducatif. Dans la présentation de son exposé, il faut retenir qu’« avec l’introduction de l’IA dans le système éducatif notamment à l’université, le rôle de l’enseignant doit désormais changer ». « L’IA n’échappe pas à une discipline universitaire. Tous les établissements devraient inclure une introduction à l’IA », a affirmé l’expert du domaine.
« L’intelligence artificielle et plus récemment l’intelligence artificielle générative, révolutionnent le monde avec des impacts sur la plupart des secteurs de développement comme la santé, l’agriculture, le transport, le tourisme, etc. Le domaine de l’éducation n’en est pas épargné », affirme le Prof. Eugène Ezin. Selon lui, « le Kenya reste le leader en Afrique avec un taux d’utilisation de 63%. Le secteur de l’éducation est désormais enrichi par des outils technologiques permettant d’apprendre à tout âge dès que l’on dispose de l’internet. Malgré ces avantages, des défis se posent et sont à relever pour que l’intelligence artificielle générative ne soit pas destructrice de l’humanité », informe-t-il.

In fine, l’IA représente une avancée majeure dans le domaine technologique, ouvrant la porte des opportunités sans précédent pour enrichir la plupart des secteurs y compris l’éducation. « Les enseignants sont tenus de s’adapter à la techno-pédagogie et à la créativité pour répondre aux nouvelles exigences », a conclut le docteur.
Olive IDOHOU