Le recours à des moyens de transport en commun tels que les bus Tokpa-Tokpa fais partie du quotidien de milliers de Béninois. Hélas, les chauffeurs de ces bus font très souvent preuve d’incivisme, mettant ainsi parfois la vie des usagers et même celle des passagers à bord en danger.
Lundi quatre septembre 2023. 17 h 46 ! Nous sommes à l’Etoile Rouge précisément sur la voie menant vers Abomey-Calavi. Le soleil se couchait peu à peu mais le trafic s’agrandissait. Quelques usagers au bord de la voie cherchaient un bus en direction d’Abomey-Calavi. Mais c’était pratiquement peine perdu. Le seul bus qui était disponible allait en direction de Pahou. L’impatience gagnait beaucoup qui décidaient de prendre des taxi-motos.
Les autres par contre avaient l’espoir de trouver un bus en direction d’Abomey-Calavi. Le ciel fit grâce et un bus à moitié plein passa. Dès sa vue ceux-ci accouraient vers lui pour prendre place. ‘’Akassato c’est 400 F’’ peut-on entendre. Les échanges entre les passagers et l’apprenti chauffeur étaient vifs mais vu qu’il n’y avait pas vraiment d’autre bus certains étaient obligés de prendre ce bus.
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Il démarra quelques minutes après et le chauffeur filait à une allure qui déconcertait. Malgré les multiples remarques des passagers il ne changeait rien. « Eh jeune homme, quel âge as-tu et nous te parlons et tu en fais à ta tête », s’exclama Roger, un passager. Ce dernier ne lui répondit pas. Mr Roger n’en fit pas une histoire. Mais le chauffeur mit la musique à fond dans le bus ; ce qui n’était pas du tout du goût des passagers. Ceux-ci se mirent à lui demander de diminuer le volume. Mais il fit la sourde oreille et l’on pouvait entendre le titre ‘’azin gohoun’’ de l’artiste Pamchito faire le boucan.
Arrivé à un niveau donné l’apprenti chauffeur pris un nouveau passager alors que le bus était déjà plein. La place qui visiblement est réservée pour quatre personnes est réservée pour cinq selon lui. Ce qui n’était pas l’avis des passagers qui se devaient de se conformer aux ordres de l’apprenti chauffeur d’après ses dires. Celui-ci semblait vouloir s’imposer à des passagers qui peuvent être ses grands parents. Ce qui n’est pas de l’avis des passagers qui se plaignait de l’inconfort.
Un monsieur dû sortir du bus pour raison d’inconfort et aussi pour permettre à la nouvelle personne qui y entrait d’avoir une place. Le trajet se poursuivi mais l’atmosphère était tendu dans le bus. Les passagers se plaignaient et ceux qui le voulaient l’insultaient pour son caractère malpolie.
« Un impoli comme toi, je me demande si tu as vraiment un permis et tu te permets de mal nous traiter et de nous conduire n’importe comment. Il suffit que nous appelions la police pour toi et leur dire que tu fais de la surcharge et conduis comme tu veux. Ta voiture ira à la fourrière tout de suite », lui lança une passagère en colère.
Suite à cette phrase, ce dernier se ressaisit et se mit à conduire doucement. Face à ces comportements peu orthodoxes la quiétude des passagers est loin d’être acquise.
Meuris Véran DANSOU, in parution 222 de septembre 2023