Face à la cherté de la vie qui pèse sur le pouvoir d’achat et le train de vie des Béninois depuis plusieurs semaines, le gouvernement ne cesse de prendre des mesures pour alléger le poids et assurer la disponibilité des produits vivriers sur la marché de consommation. En Conseil des ministres d’hier, mercredi 08 mai 2024, le Gouvernement de la rupture a annoncé l’interdiction temporaire de l’exportation de certains produits vivriers comme les céréales et les tubercules jusqu’à nouvel ordre.
Les Béninois peuvent se frotter les mains d’aise. Pour cause, leur cri de cœur face à la flambée des prix des produits de première nécessité est encore une fois entendu. Le gouvernement de son Excellence Patrice Talon décide d’interdire temporairement la sortie des produits vivriers tels que la maïs, le riz, le sorgho, le niébé, le mil… Lesquels ont considérablement augmenté de prix sur le marché de consommation au plan national. Cette décision, en effet, fait suite à celle du lundi 6 mai 2024 relative à l’interdiction de la sortie frauduleuse du maïs.
Les mesures d’interdiction de la sortie des susentionnés sont dues à la forte exportation qui les rends indisponibles sur la marché. C’est également ce qui entraine la flambée des prix. Selon le gouvernement, « de nombreux producteurs et commerçants sont portés à satisfaire les demandes en produits vivriers venant des pays étrangers au détriment du marché national », peut-on dans le relevé du Conseil des ministres. Car, en référence aux résultats de la dernière campagne agricole, la production nationale est suffisante pour satisfaire la consommation intérieure soit deux millions cinquante mille tonnes de céréales pour des besoins évalués à un million de tonnes.
Tout porte donc à croire que les producteurs béninois produisent assez mais la population nage dans la famine, faute de disponibilité et de la flambée des prix des produits de grande nécessité.
René AGBLEWONOU