La quatrième édition du projet Women Voice a connu son épilogue le jeudi 13 juillet 2023 dans l’amphithéâtre Houdégbé de l’université d’Abomey-Calavi. L’apogée de Women Voice 2023 piloté par Women & Power Association (WoPas) a permis de distinguer les meilleures étudiantes leaders de l’Uac, notamment les responsables d’amphithéâtres. Un rendez-vous auquel n’a pas manqué la présidente de l’Institut national de la femme.
Après six mois de parcours de combattants, les lauréates du concours Meilleure Etudiante Leader sont connues. Parmi les 17 finalistes, huit ont tiré leur épingle du jeu et sortent ainsi gagnantes. Mais elles ont toutes, d’abord planché à tour de rôle devant le jury. Un discours de 1 min 30 qui leur a permis de partager avec l’assistance leur parcours de responsables d’amphithéâtres. Bref, en un an, qu’est-ce-que qu’elles ont pu faire, quels ont été leurs défis et comment ont-elles surmontés.
A la délibération, huit responsables d’amphithéâtres sont promues meilleures étudiantes leaders, soient quatre à la Faculté des lettres langues arts et communication (Fllac) et quatre à la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs). Marie-Diane Segnon est sacrée Meilleure Etudiante Leader de la Fllac avec une moyenne de 18,63 pendant que Eunice Yekpe prend les rênes de la Fashs avec 15,19 de moyenne.
Les huit ont été gratifiées de trophées, d’attestations, de livres, de bons de formation, de packs de jus etc. Les deux lauréates en plus de ces lots ont soulevé chacune un autre trophée à l’effigie de leur sacre. Par ailleurs, Carine Dossa de la Fllac qui a obtenu 18,07 de moyenne est repartie avec une enveloppe financière de même que Marie-Diane Segnon.
Le leadership féminin promu à l’Uac
Pour Charlotte Ezébada, présidente de WoPas, ce programme qui a déjà formé près de 100 jeunes filles responsables d’amphithéâtres (en première année) est un véritable pilier de l’autonomisation et de la représentativité des jeunes femmes dans les prises de décisions. C’est ce qui justifie d’ailleurs le lot de formations mises à la disposition de la vingtaine de bénéficiaires dans le déroulement du projet.
À en croire Nadia Kponadou, coordonnatrice du projet, les étudiantes durant les six mois ont suivi des formations en : déprogrammation reprogrammation, e réputation, utilisation des applications de Google, santé sexuelle et reproductive, intelligence financière, diplomatie, conception et planification de projet, leadership managérial et gestion de la ressource humaine, l’image publique, rédaction d’un rapport de fin de mandat, l’art oratoire et les techniques de prises de paroles en public.
Huguette Bokpe et autres autorités fascinées par l’initiative
Présente et ayant lancé officiellement ladite cérémonie, la présidente de l’Institut national de la femme n’a pas manqué de montrer toute son admiration quant à ce qu’elle a vu. ‹‹ Je suis comblée de tout ce que j’ai vu ce soir ; celà me rassure, me galvanise et m’encourage à m’engager à leur côté ››, a avoué Huguette Bokpe Gnakadja avant de confier qu’un partenariat stratégique et constructif pourrait naître prochainement.
De plus, elle croit que ces étudiantes et les organisatrices sont les futures présidentes, vice présidentes, ministres, députés du Bénin. Une raison de plus de se réjouir. Encore que ce n’est pas la seule. Le doyen de la Fashs par le biais de sa représentante a également exprimé de vive voix son ressentiment. ‹‹ Je m’en voudrais de ne pas vous dire toute mon admiration pour cette excellente honorifique et sublime initiative ››, a-t-elle martelé avant d’encourager WoPas à continuer dans ce sens.
Ce qui ne serait certainement pas possible sans les partenaires. C’est à juste titre que Charlotte Ezébada a remercié les différents partenaires techniques et financiers. Elle invite également d’autres à se joindre à elles dans cette noble cause et contribuer ainsi à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. Et ça commence à partir de l’université.
Arsène AZIZAHO
