Depuis quelques jours, les nouveaux bacheliers sont appelés à valider leur inscription à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Descendu ce jeudi 03 novembre 2022 sur les deux sites qui abritent habituellement cette opération, “Le Révélateur” a constaté l’effectivité et l’évolution des travaux. Néanmoins, entre l’exercice pénible des rangs à l’Uac et le devoir de s’inscrire, les nouveaux bacheliers prennent le pli.
Plus d’une centaine de nouveaux bacheliers, sont-ils, chemise dossier en main, attendant d’être reçus sur les deux sites de validation de l’Uac. Sous le hall de l’Institut de la langue Arabe et de la civilisation islamique (Ilaci) ce jeudi, un effectif pléthorique de futurs étudiants attendent impatiemment depuis huit (08) heures du matin. Ils sont venus en effet, se conformer à l’exercice de validation de leur inscription en première année d’étude dans les écoles et facultés de l’Uac.
Selon certains en attente pour effectuer l’opération, le processus suit son cours. Cependant, ces novices trouvent l’exercice auquel ils ne peuvent échapper, pénible. C’est pourquoi d’aucuns concluent que le sacrifice paraît indispensable. Noudjidé Yètin Affolabi, l’un de ces nouveaux bacheliers en rang, confie : « je suis venu tôt ce matin. J’attends dans le rang, je n’ai pas le choix, je dois m’y conformer ». Cet étudiant est venu valider son inscription en première année d’étude de sociologie-anthropologie à la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs).
Par contre, pour Edmond, un autre étudiant venu valider son inscription dans la même filière, l’attente est de trop. « Ça n’évolue pas vraiment. J’étais là hier et ils ont fermé à 16 heures 30 minutes, alors que j’étais déjà à la tête du rang. Aujourd’hui, je suis retourné à la queue d’un autre rang », s’est-il désolé. Ainsi, plusieurs étudiants affirment qu’ils patientent dans les rangs malgré la faim, au risque de perdre leur place. C’est d’ailleurs le futur quotidien de ces nouveaux bacheliers dans l’enceinte de l’Uac, à en croire un groupuscule d’anciens étudiants sur les lieux. ‹‹ Les rangs interminables, c’est la routine à l’université ››, ont-ils laissés entendre, à l’unanimité avec un air hilarant.
Par ailleurs, sur le second site de validation, l’Ecole polytechnique de l’Université d’Abomey-Calavi (Epac), l’affluence est plutôt faible. Mais le constat reste le même. L’administration de l’Université d’Abomey-Calavi enregistre ainsi, par année, des milliers d’inscriptions de nouveaux bacheliers. Malgré le fait que l’Uac dispose d’un Institut de formation et de recherche en informatique (Ifri), la dématérialisation de ce service peine à voir le jour. En tout cas, nouveaux et anciens vont devoir encore faire les rangs jusqu’au 27 janvier 2023, le deadline des inscriptions.
Léandre HOUAN (Stag)