Uac : pour violence sur deux résidentes, un étudiant condamné à 18 mois de prison

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Un étudiant de la Faculté de droit et de science politique (Fadesp) de l’université d’Abomey-Calavi (Uac) vient de subir la rigueur de la loi. C’est à la faveur d’un procès qui s’est tenu la matinée de ce mardi 23 mai 2023 que l’étudiant en troisième année de droit a été jugé et condamné par le tribunal de première instance de Abomey-Calavi.

Il est accusé en effet de ‹‹ violence et voie de fait ›› sur deux étudiantes résidentes dans les résidences universitaires. Laquelle violence a également fait du tort à un autre étudiant. Des faits que l’accusé n’a pas reconnus à la barre ce jour. Malheureusement, la sentence du juge n’a pas pu épargner l’étudiant d’une peine privative de liberté.

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‹‹ Dura lex sed lex ››. La loi est dure mais c’est la loi, dit-on. Alors que le ministère public a requis contre l’étudiant accusé, 12 mois de prison dont 3 mois ferme, le juge a accentué la peine. Compte tenu des faits de violence et voie de fait qui lui sont reprochés, le juge l’a condamné à 18 mois de prison dont 6 mois ferme derrière les barreaux. Il écope également d’une amende de 130 000 FCFA.

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Voici les faits

Faut-il le rappeler, la voie de fait désigne, en droit pénal, une violence « légère » commise à l’encontre d’une personne, sans provoquer de lésion corporelle. En droit civil et en droit administratif, la voie de fait désigne un comportement ou un acte portant atteinte aux droits de la personne.

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De facto, ce chef d’accusation pour lequel l’étudiant a été condamné, résulte d’une histoire rocambolesque qui a eu lieu dans la nuit du huit mai 2023 dans le bâtiment résidentiel BID D. Aux environs de 00 heures, un étudiant K. aurait en effet fait irruption dans la douche d’une étudiante M.. Ce qui a débouché sur de violentes altercations dans lesquelles l’étudiant K. en question aurait gravement violenté l’étudiante M..

L’accusé du jour, essayant de prendre partie pour son ami K. qui a créé le scandale, va violenter une étudiante A. cette même nuit et sa sœur J. le lendemain. Alors que les deux étudiantes en effet, essayaient de défendre leur homologue M. de la douche. Un autre étudiant va également se blesser à la tête dans les dites altercations orchestrées par le mis en cause. C’est alors que les étudiantes concernées A. et J. ont porté plainte.

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A noter que l’entrée dans les résidences universitaires des étudiantes est interdite aux étudiants à partir de 22 heures. Cependant, certains, compte tenu de leur influence d’alors en tant que membre des milices dissoutes essayent de défier les agents de sécurité. Pour le moment, le vrai accusé de cette affaire, l’étudiant K. est introuvable parce qu’il a pris la poudre d’escampette.

Quand à la victime principale de la douche, l’étudiante M., son affaire reste au statu quo. En attendant, un autre qui n’était pas directement impliqué vient d’être privé de sa liberté pour avoir porté la main sur deux étudiantes. Comme le dit l’humoriste Pacheco, ‹‹ le bruit n’est pas une méthode objective de recherche de solution pérenne dans le cadre de la résolution d’une discorde ››. Semble-t-il, la violence non plus ne l’est…

Arsène AZIZAHO

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