50 personnalités et des entreprises ont été couronnées au cours de la sixième édition de Success Stories Awards, une initiative du cabinet Vital Illimited Consulting et du Magazine Planète Éco. Parmi les sacrés figure Ella Wama, experte genre et activiste pour les droits humains et défenseure de la cause des filles et des femmes. Elle a été distinguée Meilleure Leadership Féminin 2023 au cours d’une soirée de gala tenue à Cotonou le samedi deux décembre 2023. Elle est repartie avec en main un trophée et un tableau d’honneur.

« Recevoir le prix du meilleur leadership féminin de l’année 2023 est un honneur pour moi et un signe que je suis sur la bonne voie dans mon travail de promotion des droits des filles et des femmes. C’est à la fois une responsabilité et un appel à en faire davantage », a martelé Ella Wama Mara après sa distinction aux Success Stories Awards. En effet, cette réalisation couronne près de 25 ans d’efforts dévoués pour autonomiser les filles et les femmes.

« Il y a deux décennies, ce n’était pas une cause automatiquement gagnée. Il fallait une réelle détermination pour se déclarer féministe et s’engager pleinement aux côtés des filles et des femmes rurales » a-t-elle révélé. Malgré les défis et les obstacles, l’activiste a réussi à équilibrer sa vie quotidienne avec son plaidoyer. « C’est le défi que j’ai relevé et facilement surmonté car je savais qui je suis et j’ai choisi d’être vraie dans ce que je dis et fais ».

Un chemin parsemé de défis

La stigmatisation reste l’un des problèmes rencontrés au cours des différents travaux de Ella Wama Mara, directrice Pays Bénin de la Fondation Batonga. En tant que leader, elle accorde une grande place à la diversité et l’inclusion. Sans réticence, elle affirme : « Pour moi, c’est toutes les filles, qu’elles soient rurales, qu’elles soient des filles urbaines, qu’elles soient scolarisées, qu’elles soient non scolarisées, qu’elles soient porteuses d’un handicap, quels qu’ils soient, qu’elles aient déjà été éprouvées par la vie ou qu’elles soient dotées par la vie. Pour moi, chaque fille compte, chaque femme compte. Si je peux impacter positivement chaque fille ou chaque femme, changer positivement leur vie et les amener à être suffisamment autonomes pour faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés en tant que fille, en tant que femme béninoise, dans notre contexte, je n’hésite pas du tout ».

Des conseils pour devenir leader

Aux femmes qui aspirent devenir leaders, la directrice Pays Bénin de la Fondation Batonga conseille d’oublier la peur ; de définir des objectifs ; d’être vraies et de ne jamais se donner au mimétisme. « Agissez non pas pour vous-même, pour être connues, mais pour que vos œuvres parlent pour vous. Vous avez du potentiel en tant que femme … À imiter les autres, vous écrivez leur histoire, vous n’écrivez jamais la vôtre. Écrivez votre histoire et votre force sera le nombre de personnes que vous aurez mentoré, que vous aurez tiré vers le haut. N’oubliez pas que vous êtes les plus puissantes. », a clamé la récipiendaire.

Fait marquant de 25 ans de lutte

Selon ses confidences, l’une des expériences qui ont marqué et édifiée cette vie de lutte remonte en 2013. C’était au cours de la formalisation de groupements de femmes où Ella Wama Mara anticipait sur les réformes de la loi dans le secteur de la microfinance. Il s’est posé un problème dans le suivi et l’accompagnement de sa vision. « J’ai été combattue à la fois par les femmes pour lesquelles je travaillais que par mon organisation. Ça a été très dur pour moi, mais ce fut édifiant parce que des années après, presqu’une décennie après, l’évidence était que mes choix étaient les meilleurs ».

L’amazone résume son rôle en guidant et partageant ses expériences avec ses mentorés, dans le but qu’elles surpassent son propre parcours. Dans sa lutte pour une société égalitaire et juste, Ella Wama Mara fait une promesse : « Si je peux impacter positivement chaque fille ou chaque femme, changer positivement leur vie et les amener à être suffisamment autonomes pour faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés en tant que fille, en tant que femme béninoise, dans notre contexte, je n’hésite pas du tout. Tant qu’il nous restera un peu d’énergie pour le faire, je devrais le faire. C’est mon devoir, c’est mon sacerdoce ».

Auriol HOUDEGBE (Coll.ext)

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