Fermeture de six établissements au Niger : les étudiants Béninois, la peur au ventre, l’ISP Nightingale rassure

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Six établissements de trois différentes écoles de formations dans les filières de la santé vont devoir fermer incessamment. C’est par une correspondance en date du samedi 08 octobre 2022 que le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle du Niger a informé les fondateurs des trois écoles, de la fermeture de leurs établissements, en raison des irrégularités techniques observées dans les offres de formation.

Dans la correspondance signée par le ministre nigérien Kassoum Mamane Moctar, l’autorité déplore « un certain nombre d’insuffisances techniques qui entravent sérieusement la qualité de la formation ». En effet, cette décision survient à la suite d’une mission d’audit de la formation dans les établissements privés de santé. Elle a été diligentée par le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales (MSP/PAS), à travers l’inspection Générale de Service (IGS), au cours du mois de juin.

Le Ministre Kassoum Mamane Moctar

« Compte tenu des mesures prises par le Ministère de la santé visant l’arrêt des formations en santé dans les départements, du fait de l’insuffisance du plateau technique qui ne permet pas d’offrir une formation de qualité, je suis au regret de vous informer que mon département ministériel déclare la fermeture de votre établissement, à compter de la rentrée 2022-2023 », a précisé le ministre dans ladite correspondance. Une nouvelle qui a effrayé les apprenants et étudiants de ces établissements qui forment dans les filières de la santé.

Les étudiants Béninois ont la peur au ventre

Depuis l’annonce faite par le gouvernement, parents et apprenants sont rentrés dans une inquiétude qui ne dit pas son nom. Nouveaux et anciens étudiants Béninois déjà au Niger pour la rentrée 2022-2023 se posent maintes questions. C’est le cas de Sylvie L., une étudiante en deuxième année de Sage Femme à l’ISP. « Ils nous tournent à droite et à gauche. Nous ne savons pas ce qui se passe réellement », a déploré l’étudiante Béninoise de l’Isp de Gaya.

Selon ses explications, une partie de la deuxième année a débuté avec les stages. Malheureusement l’hôpital d’accueil venait d’interdire hier lundi 10 octobre la poursuite de ces stages. « Aucune raison n’a été avancée », a-t-elle clarifiée. La deuxième année est donc à la maison, du moins les IDE. Sa camarade Maurelle H., ajoute néanmoins que la première année et autres ont commencé les cours. Ces étudiants expatriés et leurs parents, traversent cette impasse la peur au ventre.

Clarification du fondateur de l’ISP Nightingale

Face à la confusion et l’angoisse dans le rang aussi bien des étudiants que des parents, dont maintes nouveaux bacheliers et étudiants Béninois, le fondateur de l’Institut Supérieur Privé des Paramédicaux (ISP/Nightingale), Dr Jean Aballo s’est alors dépêché de clarifier la situation. C’est par une invite au lendemain, soit le dimanche que Dr Jean Aballo a rassuré enseignants, personnels administratifs, apprenants et parents. Selon sa clarification, une seule filière est concernée par ces irrégularités constatées. Il s’agit en effet de la fermeture express du niveau Bepc que le gouvernement a autorisé en 2016 dans la formation donnée à Gaya, à l’endroit des agents de santé de base (ASB).

Logo Isp Nightingale

Les Infirmiers diplômés d’Etat, les Sages femmes et les Techniciens supérieurs de laboratoire en formation, ne seraient donc pas concernés. « Je voudrais donc inviter la direction des études à surseoir momentanément les cours au niveau des ASB, le temps de mener les démarches requises pour un dénouement de la situation. Aux élèves ASB, soyez sereins », rassure le fondateur. A l’en croire, la situation est sous contrôle et des solutions seront trouvées dans les prochains jours. C’est pourquoi il « invite les uns et les autres à rester tranquille, calme et serein face à ladite note du ministère. Les étudiants et usagers de cette école peuvent donc souffler un ouf de soulagement en attendant…

Pour rappel, voici les six établissements sommés de fermer à cette rentrée. Il s’agit de l’Institut Supérieur Privé des Paramédicaux (ISP/Nigtingale) de Gaya ; l’Institut International Privé de Santé (IIS) de Gaya ; l’Ecole Privée d’Enseignement de Santé de Sarounia de Doutchi (IPESS) ; l’Institut Supérieur en Sciences de la Santé (ISESS) de Madaoua ; l’Institut Privé des Sciences de la Santé (IPSS Florence Nightingale) de Balleyara et de l’Ecole de Formation des Agents de Santé (EFAS) de Dosso.

Arsène AZIZAHO

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