L’amphithéâtre Idriss Déby Itno de l’université d’Abomey-Calavi a accueilli le vendredi 26 mai dernier, la troisième édition du Salon international des proverbes et sagesses africains (Sipsa). C’est une initiative de la fondation Sènakpon qui œuvre pour la sauvegarde et la promotion des proverbes et sagesses africains.

Déprogrammer et reprogrammer le mental des peuples africains. C’est le but principal du Salon internationale des proverbes et sagesses africains (Sipsa). A sa troisième édition, ce salon a pour objectif d’œuvrer pour l’intégration des valeurs africaines comme un maillon indispensable dans le développement du continent. « On est unanime sur le fait que les paradigmes que nous avons ou les complexes, l’état d’esprit que nous avons en tant qu’africain, ne peut vraiment pas nous permettre d’aller au développement. » a déclaré Marcellin Sènakpon Gandonou, président et promoteur de la fondation Sènakpon.

Il estime que « pour aller au développement, l’état d’esprit ou la conception qu’on a de soi est quelque chose de fondamentale. » C’est pour cela que cette troisième édition du Sipsa est placée sous le thème : « Retrouvez l’identité en dignité et la confiance pour construire des pays prospères et un continent prospère». A en croire Marcellin Sénakpon Gandonou, l’identité, la dignité et la confiance qui forment le noyau de ce thème sont trois composants dont il faut se servir nécessairement pour progresser au développement. « Pour qu’un peuple puisse aller au développement, il faut que ces trois composants soient réunis: l’identité, la dignité et la confiance. » soutient-il. Le premier panel de ce salon est revenu sur les trois éléments avec des précisions.

Francine Toupé DG du cabinet CT consulting, panéliste du premier panel ajoute à ces trois valeurs le respect de l’aîné et d’autrui, la solidarité, l’humanisme, l’éthique, l’amour etc. Même si ces valeurs se retrouvent sous d’autres cieux, elles sont propres aux Africains. Le Dr ivoirien Samuel Matey, économiste et président de Fafedé explique que ces valeurs purgent leurs source du continent africain. « Si nous sommes le berceau de l’humanité, cela voudra dire que les premières valeurs sont crées par nous » déclare-t-il. Malheureusement, ces valeurs sont, semble-t-il, perdues. « L’Afrique a une tradition avec un corpus, un code, une valeur éthique mais nous avons perdu tout cela », déplore Samuel Matey également panéliste du premier panel.

A en croire les explications de ce dernier, on ne reconnait plus ces valeurs à l’Afrique. Il lui est collé selon ses dires des anti valeurs. Par contre, la perte de ces dernières ne signifie pas que leur réintégration est impossible. Le Président et promoteur de Fafedé propose comme solution idéale, la promotion de ces valeurs qu’il désigne encore par code ou corpus. « Il faut retrouver et réécrire ce code et ce corpus. Et je pense qu’avec les fondations, les initiations comme le Salon international des proverbes et sagesses africaines, on va y arriver », a-t-il laissé entendre. Comme pour dire qu’il y a encore de l’espoir.

Roméo AGBANVO

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