« Je suis parti de Porto-Novo pour arriver à Cotonou. Orphelin de père, il faut que je m’accomplisse ». Telles sont les premières paroles du clip du jeune artiste Petit Djecomon qui, depuis peu, est sujet de toutes les attentions sur les réseaux sociaux. Sortie le 30 octobre dernier, le clip intitulé “BABA GOD“ est la représentation même de ce qui est supposé faire partie de son passé, un passé nostalgique.
Il l’a dit dans l’une de ses récentes vidéos. « Lorsque je me souviens de mes amis que j’ai laissés dans la rue, ça me fais de la peine ». Et cette peine, se fait encore plus ressentir dans son tout premier clip « BABA GOD », sorti le lundi dernier et qui fait déjà son petit bonhomme de chemin sur YouTube. Ce n’est donc pas du vent qui se vend. Petit Djecomon a signé son premier clip. Ce, quelques mois après avoir basculé de l’autre côté de la rue pour un milieu où son talent d’artiste est reconnu et accrédité. Sa jeune carrière d’artiste vient ainsi de commencer sous, osons le dire, de bons auspices.
En effet, c’est avec ses camarades de rue que Petit Djecomon a préféré partager ses premières heures de gloires. La vidéo de 3 minutes dans laquelle l’artiste fait passer son message d’espoir, celui notamment du devoir de réussir, réclame d’une manière ou d’une autre, une partie de son histoire. L’histoire de jeunes gens qui se peignent le corps et feignent de rester inertes pour paraitre beau comme la statue de Bio Guerra par exemple. Mais au-delà du beau, il y a le désir d’assouvir un besoin. Celui de se battre pour trouver le repas quotidien. Ce qui n’a jamais été chose facile ici-bas.
Mais c’est l’optimisme et la foi que le jeune artiste porte et tente d’inculquer à ses camarades de rue qui force ici l’admiration. « Je dois évoluer, Na yi nou dé », clame-t-il dans le morceau.
Il n’aura pas attendu longtemps pour faire sortir « BABA GOD ». Signe qu’avec Petit Djecomon, ça peut aller très vite, à la manière d’un éclair. Tel que le nombre de vues du clip sur Youtube :
Ignace TOSSOU
