Centre Valdera de l’Uac : de la valorisation des déchets à la promotion de la culture bio

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Il est connu de tous que la prolifération des déchets nuit à l’environnement immédiat. Heureusement, qu’à l’Université d’Abomey-Calavi, un système de recyclage des déchets est en place depuis 2014. À travers la descente de notre équipe de reportage, vous découvrirez comment le centre ValDERA valorise les déchets et promeut la culture bio.

Mercredi 28 décembre 2022. Il est environ midi à l’Université d’Abomey-Calavi. Le soleil est au zénith. Un air frais et une odeur bio couvrent le “Centre ValDERA” à quelques encablures du village Epac. Le bloc administratif à l’effigie “Valorisation des déchets en énergie renouvelable et agriculture” (ValDERA) attire notre attention. Il s’agit d’un centre de collecte des déchets où une seconde vie leur est donnée, soit en compost, en pavé, en tables et bancs, ou encore en cartons alvéolés. À l’interne, cinq sections sont constituées pour mener à bien le traitement et la transformation des déchets : le tri, la valorisation des papiers et des cartons, la bio méthanisation et les énergies renouvelables, le compostage et le maraîchage, les plastiques et déchets assimilés. Et puisque, selon Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se crée et que tout se transforme, tout se fait au centre ValDERA à l’effet “waoh !”. Dr Joël Hounguè, Chef de la session des déchets, rapporte que ledit centre existait depuis 2012, mais qu’il a été officiellement créé en 2014 par un arrêté rectoral. À l’en croire, il aurait été créé dans le but de régler un problème précis à l’Université d’Abomey-Calavi car, dans les années 2006, 2007, il était plus facile de voir un peu partout des déchets sur le campus. « Le centre est créé pour une meilleure gestion durable des déchets au sein de l’Uac, pour mieux assainir le campus », a-t-il expliqué. À en juger par la disposition des matériels de travail dans ce bâtiment, la valorisation des déchets se fait en plusieurs étapes. Selon les explications du spécialiste des déchets, à l’intérieur du centre, il y a des agents qui ont en charge la collecte des déchets, d’aucuns pour leur tri, d’autres pour leur valorisation. En fait, une fois les déchets collectés, ils sont récupérés par l’équipe de tri pour ensuite être transférés vers les sessions de compostages : les déchets plastiques dans la session “valorisation des déchets plastiques” puis les déchets fermentés dans la session biogaz.

Lieu de stockage des déchets

De la culture bio

En face du laboratoire de l’INE, se dresse le site des produits bio dudit centre. On ne peut s’empêcher de voir la culture du manioc, de la papaye, des légumes de toutes variétés, de la palmeraie et tutti quanti. Au milieu de ces cultures, se trouve une colonie de dames. Les unes accroupies, les autres debout à la tâche. Munies de bassines, elles s’attellent à cueillir les feuilles des légumes issus de la culture bio, comme le renseigne Dr Joël Hounguè : « Ici, au centre ValDERA, nous faisons de la culture bio, on ne met pas d’intrants chimiques. Tout ce que nous produisons c’est le bio ». Rencontrée sur les lieux, Maman Anne confie : « Je viens souvent ici m’approvisionner en légumes pour faire la cuisine. Il y a plusieurs variétés, mais je préfère le “Gboman” ». Tout comme elle, de nombreuses femmes viennent acheter les fruits de ces cultures bio. Le plus important, au-delà d’un assainissement, c’est une seconde vie qui est donnée aux déchets à l’Uac.

Barnabé AÏSSI, in parution n° 217 de décembre 2022

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