Le trafic et l’exploitation des enfants demeurent un phénomène très répandu au Nigéria. Reconnu comme le géant de l’Afrique de l’Ouest, il requiert depuis ces dernières années le nom du grand marché et temple de la sacralisation des droits des enfants. En effet, les victimes de ces actes obscènes proviennent très souvent des pays voisins comme le Bénin, le Niger etc… et, parfois à l’intérieur du Nigéria. Ces enfants livrés comme des marchandises avec la complicité des géniteurs sont issues en majorité des familles défavorisées où la misère et d’autres vices siègent. C’est le cas de Timipriye, une jeune fille de 16ans à l’époque et originaire du « sud du Nigeria dans un village situé à environ 350 kilomètres de Lagos », qui relate les faits à la rédaction de DW.
« Mon oncle essaie de coucher avec moi ; il vient la nuit frapper à ma porte et quand j’ai tenté de l’arrêter en verrouillant ma porte avant de dormir, c’est devenu un problème parce qu’il a alors commencé à me maltraiter et m’a interdit de fermer à clef quand je dors. Il m’épie quand je prends ma douche et quand il sait que j’ai fini de me doucher, il fait éruption dans la chambre sans frapper », a-t-elle raconté au média allemand.
En effet, la joie et l’émotion qui animaient Timipriye le jour de son départ de chez ses parents se sont très vite transformées en des calvaires. « J’étais très, très, très contente. Et, j’ai tout de suite dit que je voulais partir avec eux » se souvient-elle. Tout comme elle, des jeunes filles comme jeunes garçons ainsi que des adolescents vivent l’enfer chaque jour.
Roméo AGBANVO
