Les organisations estudiantines de l’Uac emploient le vert et le sec pour trouver des mesures urgentes afin de reloger les ‹‹ vrais ›› étudiants désormais sans abris suite à l’opération de déguerpissement des occupants du bâtiment BID B qui a eu lieu le vendredi 12 mai dernier. Accompagnée du président de l’Uneb, une délégation de la Fneb conduite par son président était aux côtés des étudiants déguerpis. C’était dans l’après-midi du dimanche 14 mai 2023 à l’arrêt bus de l’Uac.
L’Uneb et la Fneb s’activent pour redonner le sourire aux étudiants rigoureusement inscrits à l’Uac et qui se sont vus éjecter de la résidence BID B inachevée, suite à l’opération de déguerpissement déclenchée par le rectorat en collaboration avec les forces de l’ordre. En effet, selon des assises bien nourries quelques heures après ladite opération, il fallait s’imprégner de la situation des « victimes ». Il en résulte qu’en collaboration avec l’Uneb, la Fneb entend trouver des solutions probantes pour aider ces étudiants. Ainsi, les concernés seront soulagés des peines vécues quelques jours après s’être déguerpis du bâtiment BID B inachevé.
Les conditions du secours
Qu’il vous souvienne que lors des dénombrement des occupants de cette résidence universitaire, plusieurs catégories d’usagers s’y logeaient. « On sait que dans le lot des occupants de l’immeuble, il y en a qui ne sont pas étudiants ; il y en a qui ont fini leur formation et qui ne sont pas rentrés chez eux ; il y en a qui ont été malheureux lors de l’attribution des résidences universitaires par le Cous-ac et n’ayant pas la possibilité de louer ont choisi de se réfugier là ; il y en a également qui n’ont pas la capacité de joindre les deux bouts ; il y en a qui ont pris de l’argent chez leur parent pour louer et qui ne l’ont pas fait », se désole Véritas In’tissor Koudogbo, président de la Fneb.
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À l’en croire, cette rescousse va uniquement à l’endroit des étudiants, ‹‹ les vrais ››, rigoureusement inscrits au titre de l’année académique en cours et qui se sont retrouvés dans le lot des déguerpis. Et pour véritablement être sûr de celà, il est demandé aux étudiants de fournir « la photocopie de la carte d’étudiant, une copie de la fiche de préinscription validée et une fiche de renseignement récupérable sur le lieu des dépôts retenu pour la circonstance : arrêt bus ».
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Faut-il le notifier, la liste enregistrée préalablement par la police sera consultée pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’étudiants fraudeurs, a rassuré Véritas In’tissor Koudogbo. Pour le moment, au soir du recensement qui a pris fin hier lundi 15 mai à 18 heures, des dizaines d’étudiants ont été enregistrés, apprend t-on. Même si le nombre exacte n’est pas connu, il n’en demeure pas moins que les estimations n’atteignent pas 100, à s’en tenir aux chiffres ‹‹ dizaines ›› communiqués par la Fneb. Même pas le tiers du nombre d’étudiants déguerpis estimé à plus de 300…
Soulagés, les sinistrés gardent espoir
Dans le lot des dizaines de victimes venus se faire recenser pour bénéficier de l’aide des organisations, des opinions pointent déjà le bout de leur nez. Primo, ils s’inquiètent de la date effective de cette faveur. Pour la plupart, cela devrait arriver avant la fin de ce mois de mai sinon le problème ne serait pas bien résolu. « Plusieurs d’entre nous avons composition dans la deuxième quinzaine de ce mois-ci et il faut que nous ayons quelque part où rester pour réviser les cours », a clamé un étudiant dans la situation.
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Entre l’urgence de leur trouver une solution et la démarche, il n’y a qu’un seul pas. Et pour ça, il faut saluer la bravoure de la Fneb et de l’Uneb, espérant la concrétisation de l’acte à la parole. C’est du moins ce que pense un autre étudiant ‹‹ déguerpis ››. Prince, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est orphelin et est en deuxième année de Physique chimie à la Faculté des sciences et techniques (Fast).
Il confie : ‹‹ Grande était ma joie quand j’ai appris qu’il y avait une initiative de ce genre. Autrefois abasourdi suite à cette situation surprise, j’ai retrouvé un tant soit peu le sourire. ›› Aussi souhaite-t-il, comme son camarade, que le secours vienne à temps. En tout cas, la Fneb et l’Uneb mènent déjà toutes les démarches nécessaires pour permettre à ces dizaines de ‹‹ vrais ›› étudiants sans abris recensés, de retrouver un toit, ne serait-ce que pour finir l’année académique…
Barnabé AÏSSI
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