Suite à la descente de la police dans la matinée de ce vendredi 12 mai à l’université d’Abomey-Calavi pour déguerpir les occupants illégaux du bâtiment BID B, des centaines d’étudiants ou présumés étudiants se retrouvent d’ores et déjà sans abris. Selon un bilan provisoire du Chef sécurité de l’Uac, ceux déguerpis cette matinée avoisinent plus de 300.
Et ce ne sont pas seulement des étudiants. En tout cas, à priori. ‹‹ Les gens vivent ici, se marient ici, font des enfants et les enfants sont scolarisés ici », a relaté Oké Sènagnon, offusqué par la situation. La preuve, une mère avec trois enfants étaient parmis les déguerpis.
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Pis, des stupéfiants, armes et autres objects ont été appréhendés dans ladite opération. Il a été retrouvé chez certains étudiants des motos de MTN, des paires de menottes, des machettes, des couteaux, des colis de chanvre indien, des décompteurs électriques, des machines à coudre et bien d’autres. Des armes et stupéfiants qui réconfortent les autorités dans leur appréhension de l’insécurité que constitue l’habitation de ce bâtiment.
Par ailleurs, son sort revient aux autorités rectorales en collaboration avec l’État central. Ce qui importe pour le moment, c’est qu’‹‹ on veut voir le bâtiment libéré », a laissé entendre Oké Sènagnon pour qui, même une souris ne doit plus occuper jusqu’à nouvel ordre ledit bâtiment. «Toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour veiller à celà », rassure l’autorité.
En tout cas, ‹‹ ceux qui vont se reloger encore dedans seront présentés au procureur. Il n’y a rien à dire », a-t-il avertit. Cependant, que deviendront ces 300 présumés étudiants ? Où iront-ils ?
Arsène AZIZAHO & Barnabé AÏSSI
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