Lutte pour la suppression des soutenances à la Fllac/Uac : des mémorants dans un guet-apens ?

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Les étudiants des Lettres Modernes (DLM) se sont lancés dans une lutte contre certaines irrégularités dans leur département et le Bureau d’Union d’Entité (Bue) ne s’est pas longtemps fait prier avant d’apporter son soutien aux étudiants en difficulté. Mais les autorités en charge des formations se sont opposées à la revendication de suppression des soutenances en Licence qui a été généralisée dans toute la Faculté des lettres, langues arts et communication de l’université d’Abomey-Calavi (Fllac/Uac). Le duel entre étudiants et autorités s’est éclaté pour laisser place à un consensus temporaire. Il pourrait reprendre si satisfaction n’est donnée après le moratoire accordé. Mais plus grand guette des mémorants.

À couteaux tirés des semaines durant. 25 jours de duel entre étudiants et autorités chargées des formations universitaires, pour être précis. Cette crise qui a secoué la Faculté des lettres, langues, arts et communication (Fllac) aura non seulement ébranlé l’université toute entière, mais surtout réanimé un tant soit peu la ferveur des luttes estudiantines à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac).

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Si elle a pu réunir autorités rectorales et décanales puis responsables étudiants à maintes reprises autour d’une table de négociation, c’est qu’elle a toutes ses raisons d’être, du moins, a priori. Sinon, elle n’aurait pas aussi intéressé tant de monde, aussi bien universitaire que hors campus. Elle n’aurait, peut-être, pas non plus duré près d’un mois si les causes étaient aussi négligeables, voire insensées.

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Heureusement ou malheureusement, le duel entre étudiants et responsables des entités de formations a connu momentanément son épilogue. Un consensus trouvé au matin du lundi 27 mars 2023 pour calmer l’ardeur de cette lutte estudiantine. Un moratoire de trois mois pour juguler la crise. Lequel moratoire reste mitigé et critiqué par certains étudiants sur la toile. Même si la majorité des étudiants présents à l’AG a opté pour l’accord du moratoire, il faut notifier que le plus gros travail leur revient.

Des mémorants dans un guet-apens ?

Sans doute, ils seront contraints d’employer le vert et le sec pour se mettre au pas dans le délai imparti. Nonobstant, ces étudiants ont peut-être oublié que la rédaction d’un mémoire de « qualité » nécessite de l’investissement, du temps, de l’énergie et sans doute, de la compétence. Dans le lot, certains sont occupés par de petits jobs de survie, d’autres occupés par des vacations leur laissant un temps bien restreint à la rédaction du mémoire.

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Pourront-ils réellement rester dans le deadline donné par les autorités ? Dans le cas où d’aucuns y parviendraient, combien seront-ils ? Ces inquiétudes devraient sans doute intéresser aussi bien les étudiants en instance de soutenance que leurs défenseurs. Peut-être, pensent-ils rejeter le tort sur les autorités. Mais celles-ci n’ont rien à perdre, puisque même si cela dégénérait après le moratoire accordé, elles trouveront toujours des manières pour remettre les étudiants à leurs places.

Si les étudiants arrivaient à rédiger coûte que coûte leur mémoire, un autre piège pourrait les surprendre : le fameux « plagiat ». En effet, depuis le début de cette année académique, cette même faculté a lancé une « guerre » contre le plagiat des mémoires de soutenance. Plusieurs étudiants ont déjà fait les frais en pleine soutenance, honnis devant leurs parents et amis.

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Ceux qui sont actuellement en instance devront donc analyser tous les contours et respecter à la lettre le processus et même supporter le tempérament des enseignants lors de la soutenance avant d’entrer en possession de leur diplôme. Dans le cas contraire, le Bue, prêt à rester droit dans ses bottes pourrait revenir à la charge. Une lutte plus farouche sera entreprise si rien de sérieux n’est fait dans le délai imparti par les autorités, a averti le Bue, à la suite du consensus.

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Dans tous les cas, l’analyse de la situation porte à croire que cette crise est loin de se terminer. Par la suppression, les étudiants de la Fllac aimeraient coûte que coûte finir avec le problème de soutenance en Licence à l’instar de leurs camarades à la Fast et à la Fadesp, mais la résistance des autorités administratives est de taille. On pourrait même penser que les autorités administratives et directeurs de mémoire de Licence à la Fllac semblent ne pas vouloir, de sitôt, arrêter de laper les mains.

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En clair, supprimer tout de go la soutenance dans cette faculté réduirait certains de leurs avantages. Il leur faut donc s’opposer à la volonté des étudiants pour conserver leur apanage. Pour le moment, c’est la Fllac qui se révolte. Pourvu qu’il en reste là. L’important est qu’il fait actuellement bon vivre sur le campus d’Abomey-Calavi. Mais jusqu’à quand ? Jusqu’à juillet… ?

Arsène AZIZAHO, in parution n°219 d’avril 2023

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