La population continue de se faire justice au Bénin. Une énième vindicte populaire a encore eu lieu la nuit du jeudi 16 mars 2023. Un présumé voleur accusé d’avoir volé des cabris a été brûlé vif à Zogbodomey dans le département du Zou. Selon les faits rapportés par la radio Tonignon et relayés par le journal Le Potentiel, l’individu est un coutumier des faits et cette fois-ci, aurait volé plusieurs cabris. La population irritée par ce énième vol du victime surnommé « Yovo », a procédé au jugement, à sa manière. Après l’avoir interpellé, la population s’est faite juge en le brûlant vif.
Faut-il le notifier, la vindicte populaire devient de plus en plus récurrente au Bénin. Les cas sont légion en 2022. La dernière en date remonte au 27 janvier 2023 dans la commune de Ouèssè, au village de Tosso dans l’arrondissement de Gbanlin, où trois personnes ont été brûlées vives chez un chef village, pour soupçon d’assassinat d’un jeune. Ce phénomène qui devient itératif, inquiète plus d’un, au Bénin.
Malheureusement, aucune loi ne criminalise la vindicte populaire, en République du Bénin. Malgré les actions des organismes de défense des droits de l’homme, le Bénin jusque-là, ne dispose d’aucune loi qui punit les auteurs de vindicte populaire. A juste titre, la neuvième législature ne devrait-elle pas sonner le glas ?
Esther AKOYINOU (Stag.)
