L’insécurité à l’université d’Abomey-Calavi reste et demeure un puzzle dont la résolution n’est guère une sinécure. Si elle a considérablement diminué depuis le depuis de cette année, il n’en demeure pas moins que les résidences universitaires sont de plus en plus le théâtre de maints faits d’insécurité. Les derniers en date se résument à des vols de moto à n’en point finir.
C’est donc pour mettre un terme à ce bazard que l’autorité rectorale après analyse de la situation a identifié le bâtiment BID B inachevé et illégalement habité, comme le carrefour de l’insécurité qui règne dans la zone résidentielle. Lequel bâtiment a été complètement vidé ce vendredi 12 mai 2023 à la faveur d’une opération spéciale du commissariat central d’Abomey-Calavi.
Pourquoi une telle opération ?
‹‹ Nous assistons à un phénomène pour ne pas dire un drame depuis des années sur ce campus, l’université d’Abomey-Calavi, la première Université du Bénin. En effet, l’immeuble BID B n’est sous la tutelle de personne, d’aucune autorité car il n’a jamais été achevé jusqu’à aujourd’hui », a clarifié Sènagnon Oké, Chef sécurité de l’Uac.
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Malgré celà, des étudiants et des non étudiants l’occupent illégalement. Ce qui débouche sur un terrain fertile à des actes peu scrupuleux. « Ils font le commerce et la consommation de chanvre indien et tout ce que vous savez qui peut faire dérégler l’homme », fait savoir Sènagnon Oké.
Toutefois, ce n’est pas le seul élément déclencheur de ladite opération. Selon la même source, la goutte d’eau qui a débordé le vase serait un fait grave qui a eu lieu dans le bâtiment des filles. ‹‹ Un soi-disant ami à une étudiante aurait fait le mur pour rentrer sous la douche d’une étudiante et ça a été la bagarre ››, a confié le chef sécurité de l’Uac avant de laisser entendre que l’affaire est actuellement dans les mains du procureur.
Le fruit d’une franche collaboration
Selon le Chef sécurité de l’Uac, cette opération a été bien préparée et menée grâce à la promptitude du commissaire du commissariat central d’Abomey-Calavi et la diligence des autorités rectorales. En effet, suite aux raisons sus mentionnées, des réflexions ont été menées par les autorités pour baliser le chemin à ce fait qui a déjà trop duré. « La semaine dernière, on a jugé d’aller plus loin, et ce, avec la très bonne collaboration efficace avec le commissaire central d’Abomey-Calavi, qui pense que ça ne peut pas continuer et qu’il fallait y mettre fin à cela », renchérit-il.
Selon ses confidences, des réunions ont même eu lieu les 10 et 11 mai pour décider de ce qu’il fallait faire. Heureusement ou malheureusement, l’opération a été actée ce matin. Et les étudiants, malheureusement, en paient déjà les frais…
Arsène AZIZAHO & Barnabé AÏSSI
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