La direction des Transports terrestres et aériens a suspendu les activités de la société Yango pour non-conformité aux réglementations en vigueur dans le secteur du transport au Bénin.
L’absence de siège physique et le manque d’autorisation officielle figurent parmi les principales raisons de cette décision, qualifiée d’« exercice illégal » par Jacques AYADJI, directeur des Transports terrestres et aériens au ministère du Cadre de vie et des Transports en charge du développement durable. La suspension a été prononcée à travers une note datant du 5 décembre 2024.
Lors d’une intervention dans les médias ce vendredi 6 décembre 2024, M. AYADJI a expliqué les motivations. « Cet opérateur de transport de personnes au Bénin n’a pas de siège. On ne sait pas à qui ils se sont adressés, et il est impératif qu’ils accomplissent les formalités nécessaires pour exercer ce type d’activité dans notre pays. Pour la sécurité des usagers qu’ils transportent, nous avons la responsabilité de prendre cette décision. »
Il a également souligné un risque majeur en cas de problème : « Si un usager emprunte ce type de moyen de transport et disparaît, par exemple, aujourd’hui, il serait impossible de savoir à qui s’adresser pour comprendre ce qui s’est passé. » La décision vise non seulement à protéger les passagers, mais également à garantir la sécurité des travailleurs béninois employés par Yango. Toutefois, le directeur a précisé que les autorités restent ouvertes à une régularisation. « Si les responsables de Yango souhaitent se conformer aux normes, le ministère leur laisse le temps de le faire. »
Cette mesure ne concerne pas uniquement Yango. Gozem, un autre acteur du secteur, a reçu un ultimatum de deux mois pour se mettre en conformité avec la loi. Contrairement à Yango, Gozem n’a pas été suspendu car la société dispose de sièges physiques identifiables.
Léandre HOUAN