Le campus numérique de l’université d’Abomey-Calavi a servi de cadre pour une rencontre hybride ce jeudi 27 février 2025. Organisée dans le cadre de l’initiative mondiale Global Women’s Breakfast (GWB), l’événement a réuni des femmes scientifiques locales pour échanger autour du thème Accélérer l’équité et l’inclusion en science et dans la recherche : un moteur d’innovation.
Débuté par la présentation du panel des intervenantes présentes, soulignant l’importance de l’inclusion de toutes les voix dans ce type de réflexion, le premier point abordé dans les échanges a été l’amélioration de l’environnement de travail. Lors de ce panel animé par la docteure Pascaline Babadabkpodji, les discussions ont porté sur la nécessité de lutter contre les violences administratives liées au genre, avec l’objectif de créer des environnements de travail plus respectueux et inclusifs. Cette conversation a permis de soulever des enjeux cruciaux sur les obstacles systémiques auxquels sont confrontées les femmes scientifiques, notamment les discriminations et les inégalités dans les opportunités de carrière. Après cette première réflexion, place au débat technologique sur le rôle de l’intelligence artificielle (IA) au service de l’innovation scientifique. Les participantes ont échangé sur le potentiel immense de l’IA pour transformer et soutenir la recherche scientifique. Elles ont exploré entre autres comment l’IA peut être un levier pour améliorer la productivité des recherches, mais aussi pour briser certaines barrières d’accès aux informations et aux ressources pour les chercheurs et chercheuses en Afrique et ailleurs. Pour la docteure Ariane Houetohossou, panéliste, « utiliser l’IA ne veut pas dire confier toute sa tâche à l’IA, non. Mais une utilisation rationnelle et qui ne va pas amener au plagiat, c’est de demander, c’est de savoir au fait comment demander à l’IA des questions spécifiques par rapport à la recherche pour qu’il vous oriente». Ce panel a démontré que l’innovation ne se limite pas à des avancées techniques, mais implique également une évolution des mentalités et des structures qui gouvernent les milieux de recherche.

À la fin de l’événement, les participantes ont exprimé leur satisfaction et souligné l’importance de telles rencontres pour renforcer l’inclusivité dans le domaine scientifique. Adjoavi Essé Agossou docteure en physiologie pharmacologie. « Mes impressions sont très bonnes. Nous avons des participantes en salle, nous avons eu des participantes en ligne. Chacune a pu s’exprimer, chacune a pu donner, partager les expériences déjà vécues. Nous avons exploré des pistes de solutions que l’on peut utiliser pour pouvoir mieux répondre. Pour pouvoir être plus productive. « C’est la première fois que je participe à un évènement organisé par le Global Women Breakfast et j’apprécie énormément ce que j’ai vu aujourd’hui. Et il a été question de l’inclusion des femmes scientifiques et également de l’environnement de travail des femmes scientifiques, nous avons également discuté des questions d’innovations en science. Et aussi de la question de l’utilisation de l’intelligence artificielle en science pour de meilleurs résultats » Docteur ingénieur agronome Christelle Codjia. Au-delà d’un simple déjeuner, cette rencontre a permis de souligner l’importance de l’inclusion et de l’équité dans le domaine scientifique et de démontrer que la collaboration et l’innovation sont les clés pour surmonter les défis actuels. L’événement a ainsi été une occasion importante de réflexion pour les femmes scientifiques, mais aussi pour l’ensemble de la communauté scientifique, dans le but d’accélérer le progrès vers une plus grande égalité.