Les 12 finalistes du concours Reine Culture 2025 ont franchi, le mardi 25 février 2025, la dernière étape de la phase de sélection consacrée à l’art culinaire. Cette épreuve consistait à présenter leurs mets typiques locaux devant trois membres du jury. L’événement s’est déroulé devant le studio de l’Ensemble artistique et culturel des étudiants de l’université d’Abomey-Calavi, en présence des membres du bureau directeur de l’EACE, des artistes de l’institution et des étudiants.
À l’entame, la présidente du jury, Milemine Messor, a exhorté les candidates à lutter contre le stress pour donner le meilleur d’elles-mêmes. De son côté, Eustache Soglo, membre du jury, a insisté sur l’importance de l’hygiène : « La première chose chez moi est l’hygiène. Si vous négligez cela, je vous découragerai ». Après cet appel à la vigilance, la présidente a lancé officiellement l’épreuve en déclarant : « Je vous souhaite bonne chance et je déclare ouvertes les hostilités ». Pendant une heure, les candidates, toutes en tenues traditionnelles et souriantes, ont préparé des mets locaux typiques de leur région. Elles ont mis en valeur la gastronomie locale à travers la préparation de plats à base de maïs ou de manioc, accompagnés de sauces comme le crin-crin ou le gombo. Elles ont également préparé de l’igname pilée et du Dakouin.
Une fois la préparation terminée, les candidates ont présenté leurs mets aux dégustateurs et répondu à des questions sur leur origine, leurs ingrédients et les raisons du choix de leurs plats. Les membres du jury ont jugé les plats en se basant sur plusieurs critères, notamment la cuisson, la saveur, le coût de production (fixé à 2000 francs CFA), la présentation, la texture et la décoration. Le jury n’a pas manqué d’apprécier le travail accompli par les finalistes, soulignant le respect de l’horaire. « D’abord, j’ai aimé le respect des 60 minutes exigées et la présentation du repas. Ensuite, l’éloquence, et enfin la cuisson du mets. J’achète ! », a déclaré Raymond Kponon, troisième membre du jury. Toutefois, certaines remarques ont été faites concernant le travail de certaines candidates.
À la fin de l’événement, certaines candidates ont partagé leurs impressions. « Je suis vraiment émue, car le jury a apprécié mon plat : la pâte de maïs mélangée à d’agbéli, accompagnée de sauce de crin-crin et de protéines variées, sans oublier le jus de citron pour le rafraîchissement », a déclaré Antonilas Agonhoun, candidate n°10, originaire de Sahouè-Manonkpon. De son côté, Maguinette Deguina, originaire de Manegri dans le Nord, a exprimé sa satisfaction : « Ma composition n’a pas été mal. J’ai aimé, y compris le jury, car j’ai préparé du telibor avec sauce dodjolo à base d’arachide et de gombo ».
L’organisateur général du comité Reine Culture 2025, Abel Iwokotan, est revenu sur les étapes de présélection jusqu’à celle de l’art culinaire : « Cette édition a démarré en janvier avec la phase de présélection, qui a permis de retenir 23 candidates. Elles ont suivi des formations en rédaction de projet, en art oratoire et en fabrication de yaourt. Ensuite, il y a eu la phase de présentation et la défense de projet, qui a conduit à la sélection des 12 finalistes présentes aujourd’hui. »
Selon lui, ces 12 finalistes ont été soumises à trois épreuves avant cette phase : la vente des tickets, les votes sur la page Facebook de l’EACE UNESCO et l’épreuve de présentation et défense de projet. Milemine Messor, présidente du jury, a salué le courage des candidates et leur maîtrise du stress : « J’ai apprécié leur courage, car ce n’était pas gagné d’avance vu le type de public. Elles ont su préparer comme si elles étaient à la maison, et c’est ce que j’ai vraiment aimé ». La proclamation des résultats est prévue pour le 8 mars prochain, où les lauréates recevront un ordinateur, des gaz, des ustensiles de cuisine, ainsi que de nombreux autres lots, comme l’a indiqué l’organisateur général.
Sébastien Ezéchiel SINZOGAN
