Si vous êtes étudiant à l’Uac, vous avez sûrement vécu l’odyssée de la gestion du transport universitaire. Un véritable feuilleton à rebondissements, où chaque annonce semble promettre une fin heureuse… mais où l’attente semble interminable. Oui, c’est de cela qu’il s’agit : un service qui a disparu depuis des lustres, avec des déclarations qui se suivent, mais ne se ressemblent pas forcément.
Tout a commencé il y a quelques années, lorsque, dans une lueur d’espoir, les bus de l’Uac ont cessé de circuler. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme. Le transport étudiant est devenu un souvenir lointain, et chaque étudiant qui se rendait au campus faisait face à une épreuve digne des plus grandes aventures. Vous n’avez pas eu droit aux fameux bus ? Pas de panique, vous avez les taxis, les motos-taxis, voire les véhicules de transport en commun pour vous accompagner… Mais en toute discrétion, bien sûr.
Puis, comme un éclair dans un ciel sans nuage, il y a eu cette situation, cette brève lueur d’espoir : une annonce, un engagement, une promesse, un souffle d’air frais ! « Le transport universitaire reprend, avec des lignes supplémentaires, et l’Uac sera enfin accessible à tous les étudiants », avaient alors déclaré les autorités. Oui, à ce moment précis, on croyait que la fin du tunnel était proche. Sauf qu’après un an de silence, les choses sont restées aussi figées que le trafic aux heures de pointe.
Et voilà qu’arrive le grand moment tant attendu ! Ce n’est pas un film hollywoodien, mais presque. Le 17 avril 2024, au détour d’une conférence de presse conjointe avec les autres ministres en charge de l’éducation, la ministre Eléonore Yayi Ladékan, dans un élan de générosité et d’optimisme, nous annonce : « Le gouvernement mettra bientôt des bus pour les étudiants de l’Uac ! » Oui, vous avez bien entendu, « bientôt ». On aurait presque cru que ce mot magique allait briller comme une étoile filante et apporter la solution miracle. Mais une question persiste : à quand, réellement ? Parce que soyons honnêtes, la patience des étudiants a des limites.
Le feuilleton continue, comme une vieille série dont on ne voit jamais la fin. Les discussions entre la FNEB et les autorités compétentes se poursuivent, et une délégation est même partie inspecter les nouvelles lignes proposées le jeudi 20 mars dernier, ce même jour où le Chroniqueur perdait son tendre père. Mais tout cela semble être une énième étape préparatoire avant que les nouveaux bus ne soient réellement disponibles. C’est comme un film dont le tournage prend des années, avec une scène d’action qui se fait toujours attendre.
Le vrai coup de théâtre, cependant, survient lorsqu’on apprend que le transport universitaire a été mis en veilleuse par le Bureau de coordination des comités de lignes (BCCL) depuis le 15 février 2023. Eh oui, cette « suspension temporaire » n’a fait que prolonger l’agonie de l’attente, comme une série qui vous laisse sur un cliffhanger… encore et encore. Et pourtant, malgré cette « suspension », les promesses de nouvelles lignes et de nouveaux bus continuent d’être sur la table des discussions.
Alors, mes chers camarades étudiants de l’Uac, à quand la fin de ce feuilleton ? À quand les fameuses lignes de transport, dont les autorités semblent détenir la clé du mystère ? Nous espérons tous qu’un jour, le « bientôt » deviendra enfin une réalité. Mais en attendant, prenez votre courage à deux mains et soyez prêts à marcher, à vous entasser dans les taxis ou à jouer les aventuriers pour rejoindre le campus. D’ailleurs, vous y êtes déjà habitués ! Car, à l’Uac, le transport estudiantin a l’air de se transformer en un art de la patience… ou peut-être de la résignation. Mais après tout, c’est ça, être étudiant, non ? Un peu de foi, beaucoup d’espoir et, surtout, une dose d’humour pour tenir le coup !
MAHUSSÉ BARNABÉ AÏSSI, in Parution 236, Chronique Franchement, page 03.