Incendie à Radio Univers : une tragédie aux interrogations multiples

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Samedi dernier, un incendie dévastateur a frappé Radio Univers, emportant, dans sa colère non seulement le studio mais aussi une grande partie de l’équipement technique indispensable à son fonctionnement. L’ampleur des dégâts est inouïe : ordinateurs, câbles, climatiseurs, tables, chaises, unités centrales, et autres équipements ont été réduits en cendres.

Cette tragédie, qui survient à un moment déjà difficile pour cette institution historique de l’Université d’Abomey-Calavi, laisse place à une multitude de questionnements.
L’incendie, qui a frappé pour la deuxième fois cette institution universitaire, selon certaines légendes, n’est pas simplement une perte matérielle. Il touche au cœur de la communauté universitaire béninoise, une Radio ayant vu émerger de nombreux talents qui ont contribué à la scène médiatique du pays.

De nombreux journalistes béninois ont trouvé leur voie à Radio Univers, et c’est ce qui rend cette perte encore plus déplorable. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles sont les causes réelles de ce sinistre ? Était-ce un simple accident dû à un court-circuit, une mauvaise installation électrique, ou peut-être un problème de maintenance récurrent ? L’absence de fumée ou d’allumettes à proximité laisse perplexe.

L’idée d’un incendie provoqué par une négligence technique semble plausible, mais les raisons exactes restent floues. Faut-il attribuer cet événement à une simple défaillance de l’infrastructure, ou y a-t-il un autre facteur à prendre en compte ? Les réponses à ces interrogations sont encore inexistantes, et il serait prématuré de faire des conclusions hâtives sans une enquête approfondie.

D’un autre côté, cet événement soulève des questions importantes sur la gestion de la Radio, surtout dans un contexte où un Comité de transition a été mis en place pour redresser la situation. Est-ce un signe d’un manque d’anticipation ou de préparation face à ce type de crise ? Les responsables doivent-ils être tenus responsables d’une gestion déficiente des installations électriques et de la maintenance ?

Une chose est certaine : l’incendie de Radio Univers ne doit pas seulement être vu comme une simple tragédie matérielle, mais comme un avertissement sur la nécessité de renforcer la sécurité et la gestion des ressources partout sur le campus.

Fort heureusement, des soutiens ont déjà été exprimés, notamment par la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) et le Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, ce qui montre la solidarité de la communauté universitaire face à cette perte.

De plus, la ministre de tutelle a pris des mesures pour commencer à reconstruire la 108.0, offrant ainsi un espoir pour l’avenir.

Dans cette période de crise, il est impératif de donner à la vérité toute sa place. En attendant que les enquêtes révèlent les causes réelles de l’incendie, il nous incombe à tous de rester vigilants, de poser les bonnes questions et de tirer des leçons de ce qui s’est passé.

La presse universitaire, notamment celle de l’Université d’Abomey-Calavi, doit continuer à résister et à s’adapter, car c’est dans ces moments de tempête que la résilience d’une institution se mesure.

En définitive, les faits sont sacrés, mais l’analyse, la réflexion et le commentaire restent libres.

Espérons que cette épreuve servira de leçon et que Radio Univers renaîtra correctement de ses cendres, plus forte et plus prête à affronter de nouveaux défis.

Mahussé Barnabé AISSI

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