L’Alliance Biblique du Bénin a célébré conjointement la Journée Mondiale de la Prière (JMP) et la Journée Internationale des Droits de la Femme (JIF) dans sa salle de réunion, le vendredi 14 mars 2025. Organisée par l’Alliance Biblique du Bénin, cette double célébration portait sur le thème : Femmes de foi, actrices de changement : leur contribution à l’égalité et au développement.
L’objectif principal de cet événement était, selon la Révérende Fifamè Fidèle Houssou Gandonou, Directrice de l’Alliance Biblique du Bénin, « d’abord la transformation de la femme par la parole de Dieu ». Elle a précisé : « Nous avons combiné le thème de la Journée Mondiale de la Prière, qui met en lumière la femme comme une créature merveilleuse, et le thème de la Journée Internationale des Droits de la Femme, qui prône l’égalité, l’autonomisation et les droits pour toutes les filles et les femmes ». Elle a ajouté que, grâce à des réflexions théologiques bibliques et socio-économiques, les femmes engagées dans la foi peuvent œuvrer pour l’égalité, l’autonomisation et le respect de leurs droits, créant ainsi un changement. Elle a aussi souligné que « les femmes manquent souvent d’audace, de vision, et d’action. Or, lorsque nous nous appuyons sur la parole de Dieu, nous pouvons inciter les femmes à s’engager pour l’action et le changement, en devenant des modèles à l’image des femmes courageuses de la Bible qui ont apporté la bonne nouvelle ».

Afin d’atteindre cet objectif, l’Institut Biblique du Bénin a organisé deux communications pour les participants. La première, intitulée Droits des femmes et participation socio-politique : enjeux et perspectives, a été présentée par Blanche Sonon, juriste et consultante en gouvernance et développement. Elle a abordé l’égalité des droits, soulignant que « l’égalité prône l’égalité juridique, l’égalité devant la loi, l’égalité entre hommes et femmes, garçons et filles, en ce qui concerne les droits humains ». Elle a insisté sur les droits fondamentaux comme le droit à la vie, à l’éducation, à la santé, à la liberté d’expression, et à la participation à la gestion des affaires publiques. Pour elle, la sensibilisation et la formation sont cruciales pour changer les mentalités et garantir que les droits humains soient égaux pour tous. Elle a également souhaité que cette formation contribue à une masculinité positive et à un impact sur les comportements des hommes.

La deuxième communication portait sur L’autonomisation économique des femmes : un levier pour l’égalité, et a été animée par Solange Odjo, actrice du développement. Elle a mis l’accent sur l’autonomisation morale et psychologique des femmes, affirmant que « l’autonomisation va au-delà de la seule capacité financière de la femme. Une femme qui a une grande capacité financière mais qui est moralement fragile n’est pas autonome ». Elle a ajouté que pour atteindre une véritable autonomie, il est crucial que les femmes prennent conscience de leurs droits et jouissent d’un accès égalitaire aux opportunités offertes par l’État et les gouvernants. Solange Odjo a également insisté sur l’importance de la scolarisation des filles, soulignant que certaines femmes ayant réussi dans des activités génératrices de revenus ne voient pas toujours l’importance d’une éducation approfondie pour les filles. Selon elle, une fille scolarisée bénéficie des droits essentiels à son épanouissement. Enfin, elle a rappelé que les rôles sociaux attribués aux hommes et aux femmes doivent être respectés pour une meilleure harmonie familiale et un développement national.
La rencontre s’est conclue par une campagne de dépistage du col de l’utérus pour les participantes, marquant un engagement concret envers la santé des femmes.
Olive IDOHOU