A l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), après la tombée d’une pluie diluvienne, des flaques d’eaux prennent en otage les centres commerciaux. L’accumulation de ces eaux sur une longue période entraîne la prolifération des mouches. Les risques de maladies liés à la forte présence de ces insectes dans ces lieux de restauration, notamment le centre commercial Epac, suscitent chez les usagers, maintes préoccupations quant aux repas.

Les périodes pluvieuses sont des moments de peines pendant lesquels les usagers de l’Université d’Abomey-Calavi partagent leur cadre de vie et d’étude avec les flaques d’eau. Dans le centre commercial Epac, en raison de la prolifération des mouches occasionnée par ces flaques d’eaux, l’environnement ne garantit pas une bonne hygiène alimentaire aux usagers.

En effet, selon les spécialistes en gestion du cadre de vie, la stagnation de l’eau produit avec le temps des moisissures qui rendraient l’eau verte. Cette dernière couplée en contact de déchets comme des feuilles, brindilles d’arbre, des sachets plastiques, offre des conditions de vies idéales pour la reproduction d’insectes nuisibles, dont les mouches en majorité. Se servant de leur forte capacité à être mobile, celles-ci peuvent se poser à n’importe quel endroit, dans les assiettes, sur les cuillères et même pénétrer dans les contenants où sont conservés les mets destinés à la vente.

« Nous avons honte, lorsqu’en mangeant, les étudiants disent avoir trouvé des mouches ou d’autres insectes dans leur assiette. Ça porte à croire que c’est nous qui n’avons pas bien entretenu les nourritures mais en réalité, c’est à cause des mouches qui circulent tout le temps par ici. Ces flaques d’eaux mettent vraiment à mal notre commerce », se désole Abiba, vendeuse de  »Atassi » au centre commercial Epac. A l’entendre, il faut croire que cette situation est récurrente dans cette zone en saison pluvieuse.

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L’expérience de R. A., jeune étudiant en deuxième année de licence au département des sciences du langage et de la communication, en dit long sur le sujet. « J’étais en train de manger de savourer mon plat d’attassi au poisson quand j’y ai vu une mouche morte. A cause de la faim qui me tenaillait, je ne pouvais pas me permettre de déposer le plat. J’ai dû soustraire l’insecte. Mais je n’étais plus aussi enthousiaste comme au début du repas », raconte-t-il.

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Du point de vue sanitaire, cette situation pourrait engendrer des problèmes de santé dont souvent, les maux de ventres, la diarrhée, les vomissements voire même des intoxications alimentaires. De facto, la présence des flaques d’eaux dans les centres commerciaux, sur une longue durée, pourrait mettre en péril la sécurité alimentaire et par conséquent la santé des étudiants.

Esther AKOYINOU, in parution 222 de septembre 2023

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