Lors de la conférence de presse qui a eu lieu le vendredi dernier au Ministère de l’économie et des finances, le Directeur Général du Budget a dévoilé les critères de reversement des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME). Et ben que le Gouvernement ait exprimé sa volonté de faire aboutir ce processus tant attendu, cette annonce a provoqué un vif mécontentement parmi les AME, notamment PATERNE-SYLAS GBEBODE, Secrétaire Administratif et Porte-Parole du Cercle de Réflexion des Suppléants des Enseignements Maternel et Primaire (CRSEMP), et ses collègues.
Les critères énoncés par le Gouvernement, qui incluent des éléments tels que l’âge, les résultats aux tests d’évaluation et les qualifications académiques, ont semé l’incertitude parmi les enseignants, surtout ceux qui sont dans le système depuis sa création.
PATERNE GBEBODE et ses collègues dénoncent la pénalisation des jeunes AME, souvent plus expérimentés, mais exclus au profit d’enseignants plus âgés ou récemment arrivés.
« Pourquoi sacrifier la jeunesse des AME, qui ont sacrifié six années de leur vie pour le système éducatif ? L’injustice est flagrante », s’indigne PATERNE GBEBODE . Selon lui, ce critère d’âge discrimine ceux qui ont montré leur dévouement dès le début, au profit de ceux qui n’ont pas partagé les mêmes sacrifices.
Des Critères Injustes et Inadaptés
Un autre critère qui suscite de vives protestations est celui des résultats aux tests d’évaluation.
PATERNE GBEBODE fait valoir que les moyennes des tests sont inégales et ne reflètent pas le mérite réel des enseignants. Les évaluations n’ont pas été standardisées, et certains AME, malgré des résultats décents, se retrouvent exclus des listes, tandis que d’autres, avec des résultats plus faibles, sont retenus.
« Les moyennes varient d’un enseignant à l’autre, selon les matières et les évaluations auxquelles ils ont été soumis. Cela ne reflète pas la réalité de leur travail sur le terrain », explique-t-il, appelant à une révision de ce critère.
Face à ces « injustices », le SG lance un appel à la clémence du Gouvernement Talon. Il demande que les AME soient reversés sur la base de leur ancienneté et de leur implication dans le système éducatif, plutôt que sur des critères stricts qui favorisent les plus jeunes ou ceux ayant un meilleur résultat académique mais moins d’expérience.
« Le seul critère juste et équitable pour ce reversement serait de tenir compte de la date de prise de service des AME. Ceux qui sont dans le système depuis le début doivent être prioritaires », plaide-t-il.
Une Solution Progressive pour Réparer l’Injustice
Afin de remédier à la situation, PATERNE GBEBODE propose un reversement progressif, commençant par ceux de la première promotion des AME. Il estime que cette approche offrirait un soulagement aux enseignants les plus anciens tout en préservant l’équité pour tous.
« Nous demandons au gouvernement de revoir ces critères et de procéder au reversement de manière équitable, sans favoritisme ni injustice », conclut-il.
En gros, les AME, malgré les efforts du gouvernement pour réformer le secteur éducatif, réclament une reconnaissance juste de leur travail acharné. PATERNE-SYLAS GBEBODE et ses collègues espèrent que les autorités reviendront sur les critères actuels pour rétablir une justice sociale et professionnelle, en particulier pour ceux qui ont fait preuve de loyauté envers l’État et l’éducation nationale pendant plusieurs années.